Keynote Speaker
Martine Reid Professor of French Université de Lille 3 |
Martine Reid est professeure de langue et littérature françaises à l’université de Lille-III. Elle a obtenu son Ph.D. à l’université Yale en 1984 et y a enseigné pendant plusieurs années avant de rentrer en France pour y enseigner à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines d’abord, à l’université de Lille-III ensuite. Elle est membre de plusieurs centres de recherche en France et à l’étranger; elle est également membre de l’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement (AERES). Après un livre sur Stendhal et un autre sur Flaubert, elle a publié Signer Sand. L’œuvre et le nom (Belin, 2003) et Des femmes en littérature (Belin, 2010). Elle a édité un grand nombre de textes de Sand et a créé la série « Femmes de lettres » pour Gallimard (« Folio 2 € », 20 titres parus entre 2007 et 2010). Elle a organisé une série de conférences sur les femmes en littérature pour la Bibliothèque nationale de France en 2009-2010 et organise en ce moment une nouvelle série de conférences consacrée aux femmes engagées. |
"Le sexe de la littérature"
Mon propos entend porter sur la manière dont les questions concernant le sexe de la littérature ont été pensées par les femmes auteurs des XVIIIe et XIXe siècles et par la critique qui a « reçu » et commenté leurs œuvres. Pensées, ou laissées à l’état d’impensé? Nécessairement appréhendées au féminin, ou au masculin à certaines occasions et pour certaines femmes auteurs? De la même façon selon les femmes auteurs, les œuvres et les époques, ou en variation constante selon des paramètres qu’il faut tenter de comprendre? Autant de questions qui demandent l’examen à partir de quelques cas emblématiques, et du côté de la pratique, et du côté de la réception critique.
"The Sex of Literature"
My talk is meant to address the way in which questions concerning the sex of literature were formulated by women authors of the eighteenth and nineteenth centuries, and by critics who “read” and commented on their works. Were these questions formulated, or left in an unformulated state? Were they essentially perceived as feminine, or as masculine at certain moments and for certain women authors? Were they perceived in the same way by authors, in works, and across periods, or was there constant variation depending on circumstances that we must investigate? These questions invite examination through a few emblematic examples that address both literary practice and critical reception. [Translation by Mark Cruse, Associate Professor of French, Arizona State University]